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Dans le Gard Sur les remparts d’Aigues-Mortes

Aigues-Mortes est entourée de marais salants. © OT Aigues-Mortes

À l’extrémité sud-ouest de la Camargue, la ville fortifiée d’Aigues-Mortes, dans le Gard, conserve sa superbe. Premier port français créé sur la Méditerranée au XIIIe siècle, la cité est aussi la capitale du sel marin.

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La Porte de la Gardette tient lieu d’entrée principale dans l’enceinte d’Aigues-Mortes. Ce porche médiéval, flanqué de deux tours massives, pouvait autrefois rester clos et empêcher l’entrée des ennemis. Il voit à présent passer de très nombreux visiteurs. En toutes saisons, ils viennent de loin découvrir cette ville fortifiée, qui recèle encore une part de l’Histoire de France.

Un patrimoine bien conservé

Louis IX, plus tard appelé Saint Louis, décide en 1240 de créer un port ouvrant sur la Méditerranée. Ce monarque visionnaire veille au renouveau économique de son pays. L’approvisionnement portuaire ne dépendra ainsi plus des autres royaumes.

Au cœur des marécages sont aménagés un château, une tour, puis sont creusés des canaux menant jusqu’à la mer. La cité d’Aigues-Mortes a ainsi le monopole d’entrées et sorties des marchandises en France pendant deux siècles. Une muraille infranchissable est érigée pour protéger la cité, et le roi chrétien peut partir en croisade.

Derrière les hauts remparts, se laisse aujourd’hui admirer ce patrimoine médiéval si bien conservé. À droite de l’entrée, l’Hôtel du Gouvernement permet d’accéder à la Tour de Constance entourée de ses douves. Ce monument, en forme de cylindre minéral surmonté par un phare, comprend deux salles aux très hauts plafonds en arcades. La tour protégeait la ville. Elle a aussi servi à enfermer des milliers de prisonniers, notamment des femmes protestantes qui ont gravé des textes aux murs.

En une petite heure, il est possible de faire le tour d’Aigues-Mortes en marchant sur les remparts. On évolue à une dizaine de mètres de haut sur un kilomètre et demi. L’expérience vaut le détour. Le regard navigue entre les toits de tuiles anciennes des maisons de ville et, en contrebas, les canaux et leurs bateaux, les rangs de vignes ainsi que 8 000 hectares de salins aux tons roses.

Au XIXe siècle, la ville gardoise a structuré la production de sel marin grâce au travail de générations de sauniers. Un vignoble, créé à l’abri du phylloxéra, a prospéré jusqu’au bord de la cité.

Alexie Valois

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